Le bento, un art à emporter

deux bento en bois sur du tissu japonais

Saviez-vous que le bento existe depuis plus de 9 siècles ?

Désormais on voit de plus en plus de bento en France que ce soit au restaurant ou à la maison mais connaissez-vous les origines de ce panier repas japonais ?

Qu’est ce qu’un bento ?

Panier repas japonais Bento

Le mot bento désigne aussi bien la boîte dans laquelle on transporte la nourriture que la nourriture elle-même. Il s’agit d’une portion individuelle de repas faite maison ou vendue à emporter. 

Il existe de nombreux modèles de bento. Il y a les bento jetables, qui sont produits en masse et vendus pour une centaine de yen (environ 1 euro), des bento en plastiques, souvent utilisés par les enfants, des bento en inox ou encore des bento plus sophistiqués en bois laqué et décorés avec des motifs traditionnels. Il peut s’agir d’une boîte à un étage séparé en plusieurs compartiments amovibles ou non, d’une boîte à deux étages voire plus pour certains bento comme les jûbako, qui sont utilisés au Nouvel An pour y déposer l’Osechi ryori, la cuisine remplie de symboliques positives que l’on déguste les premiers jours de l’année. Vous pourrez découvrir dans cet article la signification qui se cache derrière le kombu , le radis daikon ou les crevettes.

Le bento est souvent préparé la veille, chez soi, pour être emmené au travail ou à l’école. Il se compose souvent de 40% de riz, 30% de protéines animales, 20% de légumes et 10% de légumes macérés appelés tsukemono ou de fruits pour en faire un repas complet et équilibré. Ces aliments sont souvent coupés finement pour ne pas avoir de mal à les manger avec des baguettes et séparés par des diviseurs qui ressemblent à de l’herbe verte qui remplacent les feuilles de shiso vert, utilisées à l’origine.

A quand remonte le premier bento ?

Le mot “bento” provient d’un terme en argot chinois qui signifiait “pratique”. Il est utilisé depuis le 13ème siècle et désigne la boîte qui transporte le repas depuis le 16ème. L’origine du bento remonte au 12ème siècle, durant l’ère Kamakura. Il s’agissait de riz cuit puis séché que l’on emmenait avec soit au travail dans un petit sac. Ce riz, que l’on appelait « hoshi-ii » pouvait être consommé tel quel ou bouilli pour en faire du riz collant. Petit à petit, la culture du bento a commencé à se développer et c’est ainsi que les boîtes en bois laqué, appelées également bento, ont fait leur apparition. Durant l’ère Edo (1603-1868), la culture du bento s’est encore plus répandue et le bento pris des formes et des usages variés. Les voyageurs transportaient leur repas dans un “koshiben” qui signifie littéralement bento attaché à la taille. Il était principalement fait de plusieurs onigiris conservés dans des feuilles de bambou ou une petite boîte en bois. A cette époque, un autre style de bento fit également son apparition : le « makuno-uchi bento ». Il s’agissait d’un bento que les spectateurs de théatre Nô ou Kabuki mangeaient pendant les entre-actes. 

les bento sont désormais vendus dans les grandes surfaces

A l’ère Meiji (1868-1912), c’est un autre type de bento qui vit le jour : « l’ekiben » ou bento de gare. Il s’agit d’un bento vendu dans les gares, comme son nom le suggère. Il semblerait que le premier ekiben fut vendu en 1885 dans la gare d’Utsunomiya et était constitué de 2 onigiri et une portion de takuan, du daikon mariné. 

Cependant, durant l’ère Taisho (1912-1926) et plus particulièrement durant la Première Guerre mondiale, le bento a connu une baisse de popularité. En effet, à cette époque il n’y avait pas de cantine et les écoliers amenaient chaque jour un bento fait maison. Le bento reflétait alors les conditions sociales des écoliers et on craignait que les trop grandes disparités entre les écoliers ne les affectent négativement. C’est ainsi que les cantines ont vu le jour dans les écoles japonaises.

Le bento, à emporter ou fait maison, a regagné en popularité dans les années 1980 grâce au micro-onde, au konbini et à l’utilisation de matériaux moins chers pour fabriquer les boites à bento.  Aujourd’hui, il n’est pas rare d’en voir dans les écoles, dans les bureaux, dans le cadre de voyages ou de sorties familiales tels qu’un pique-nique.

L’art du bento, le panier repas japonais

 

Kyara bento représentant Batman

Bien que le terme bento sous-entende « praticité », il ne l’est que pour celui qui le mange. En effet, faire un bento demande beaucoup de travail pour celui qui le prépare car l’art du bento réside dans son esthétisme. Un bento doit être aussi agréable à regarder qu’à manger et il existe différentes façons de faire un beau bento !

Le Kyaraben

Mélange du mot anglais pour personnage (character) et bento, le kyaraben puise son inspiration dans la pop culture comme les dessins animés ou les jeux vidéos par exemple. Il est fait de manière à ce que les ingrédients rappellent les personnages favoris de la personne qui savourera le bento. Décorée d’algue nori, la portion de riz peut prendre la forme de Pikachu, Hello Kitty ou encore d’un panda

 

Le Oekakiben

Plus complexe que le kyaraben, le oekakiben est un style de bento pictural, dans lequel sont représentés des bâtiments, des monuments, des fleurs ou des paysages en tout genre. Chaque ingrédient est coupé et disposé de façon à créer une image comestible

 

Aisai bento, bento à message
Le Aisai bento

Souvent préparé pour le conjoint ou les enfants, le aisai bento se démarque par des messages d’amour ou d’affection, souvent écrits avec des furikake, qui reflètent les sentiments de la personne qui a préparé le bento pour la personne qui le mangera. Ils contiennent souvent les aliments préférés de ce dernier et des friandises.

 

Le Shikaeshiben

On dit souvent que la vengeance est un plat qui se mange froid. Le shikaeshiben est certainement la meilleure application de ce proverbe. En effet, le bento se mange le plus souvent froid et le shikaeshiben est une façon pour la personne qui le prépare de prendre sa revanche sur la personne à qui le bento est destiné, souvent après une dispute. Il peut s’agir de riz blanc décoré d’algue nori formant les mot “idiot” ou “punition” en japonais, de riz blanc uniquement, de riz pas cuit ou encore de maïs, à manger avec des baguettes! Il y a mille et une façons de faire un shikaeshiben et les femmes japonaises sont toujours plus inventives pour prendre leur revanche. 

 

Votre bento made in Umami

les produits umami pour vos bento : riz japonais, ponzu, flocons de shiso et algues nori

Chez Umami, vous trouverez tous les ingrédients nécessaires pour faire un bento, qu’il s’agisse d’un kyaraben ou d’un shikaeshiben. Découvrez ou re-découvrez notre sélection de riz japonais, qui feront sans l’ombre d’un doute de très bons fonds pour vos oekakiben ou de très beaux personnages de dessin animé pour vos kyaraben, que vous pourrez décorer avec des furikake et de l’algue nori, également disponibles chez Umami Paris. La chapelure panko et le mélange tempura que nous vous proposons vous permettront de réaliser des fritures parfaites pour des bento réussis ! Assaisonnez vos bento avec nos diverses sauces et condiments et bien plus encore…!

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Quitter la version mobile