La sauce soja, incontournable de la cuisine nippone, n’est pas qu’un simple assaisonnement. De la Chine ancienne au Japon, elle a traversé l’histoire et évolué pour offrir une palette de saveurs infinies. Mais attention, toutes les sauces soja ne se ressemblent pas ! Découvrez les différentes variétés de sauce soja et comment chacune d’elles peut sublimer vos plats préférés.
Introduction
La sauce soja ou “shoyu” est l’un des ingrédients les plus emblématiques de la cuisine japonaise, largement utilisé pour relever les plats et apporter une saveur umami très caractéristique. Toutefois, il existe plusieurs types de sauce soja, chacun ayant ses propres particularités en termes de goût, de couleur et d’utilisation culinaire.
Originaire de Chine, la sauce soja s’est progressivement adaptée aux particularités du Japon, donnant naissance à différentes recettes locales, chacune avec ses spécificités gustatives et techniques. Ce parcours fascinant, des premières préparations fermentées chinoises jusqu’aux variétés raffinées que l’on trouve aujourd’hui au Japon, témoigne de l’ingéniosité des producteurs et de l’importance de ce condiment dans la gastronomie japonaise. Si vous êtes curieux de découvrir d’où vient cette sauce et comment les Japonais l’utilisent au quotidien, vous êtes au bon endroit !
Les origines de la sauce soja
La sauce soja trouve son origine en Chine, où elle aurait été développée il y a plus de 2200 ans. Elle descend du « jiang », un ensemble de pâtes fermentées à base de soja et d’autres ingrédients comme le poisson ou la viande. Avec le temps, ces pâtes se sont transformées en liquides fermentés riches en umami, qui sont devenus les précurseurs de la sauce soja moderne.
Sous la dynastie Han (206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.), l’usage du soja comme ingrédient principal s’est généralisé, menant à la création d’une sauce fermentée ressemblant à celle que nous connaissons aujourd’hui. Ce condiment s’est ensuite diffusé à travers l’Asie, influençant le développement de nombreuses variétés locales, notamment au Japon, en Corée et en Asie du Sud-Est.
La sauce soja est introduite au Japon aux alentours du VIIe siècle, vraisemblablement par des moines bouddhistes ramenant de Chine les techniques de fermentation du soja. L’un des précurseurs japonais de la sauce soja est le « hishio », un aliment fermenté à base de soja, de blé et de sel, qui était consommé à l’époque de Nara (710-794).
C’est plus tard au XIVe siècle, dans la région de Wakayama, qu’apparaît une forme plus proche de la sauce soja actuelle. Un moine bouddhiste du nom de Kakushin, qui avait été formé en Chine, introduit un processus de fermentation perfectionné pour produire une sauce plus raffinée et liquide, appelée « tamari ». Cette sauce devient particulièrement populaire et servira de base au développement du shoyu japonais.
Sous l’ère Edo (1603-1868), la production de sauce soja se développe avec l’apparition de la « koikuchi shoyu » et devient rapidement la variété dominante. Son succès s’explique par son équilibre entre soja et blé, lui conférant une saveur plus douce et une texture plus fluide que la tamari.
Dès lors, chaque région japonaise commence à développer ses propres variantes de shoyu, adaptées aux spécificités culinaires locales. Ce perfectionnement des techniques et cette diversité régionale aboutissent aux différentes variétés de sauce soja que nous connaissons aujourd’hui.
Les différentes sauces soja
Cette particularité la rend idéale pour les plats où la couleur des ingrédients doit être préservée, comme les chawanmushi (flans salés), les soupes claires ou les légumes marinés.
Comme le shiro shoyu, elle est souvent utilisée pour préserver l’esthétique des préparations culinaires, notamment dans les soupes, les bouillons clairs, les plats mijotés et l’omelette japonaise tamagoyaki. Son goût est plus subtil et légèrement plus sucré, ce qui lui permet de s’intégrer harmonieusement aux recettes traditionnelles du Kansai.
Elle est idéale pour les plats nécessitant une touche sucrée, tels que les sauces pour sashimi, onigiri ou tamago kake gohan (riz avec un œuf cru sur le dessus).
Cette sauce polyvalente est utilisée aussi bien pour les assaisonnements, la cuisson des plats que comme sauce d’accompagnement pour les sushis, sashimis, grillades et soupes.
Elle est particulièrement utile pour les plats sophistiqués où l’apparence joue un rôle essentiel, comme les soupes raffinées ou encore les sauces légères destinées à rehausser des plats sans modifier leur aspect visuel mais est aussi parfaite pour assaisonner un carpaccio de daurade, des sushis, des légumes ou encore des pâtes ou des sauces à base d’oeuf. La sauce soja transparente s’adapte aussi bien à la cuisine japonaise qu’aux saveurs internationales !
Elle est appréciée pour rehausser les sashimis, les sushis haut de gamme et certains plats de poisson, car elle offre une profondeur de goût incomparable.
Appréciée pour sa saveur concentrée et sa douceur naturelle, qui relèvent les marinades, les sauces et les plats grillés. Elle est également très prisée par les personnes suivant un régime sans gluten, car certaines versions sont entièrement dépourvues de blé.
Les sauces soja chez Umami
Retrouvez chez Umami les différents types de sauce selon vos besoins !
Shiro :
Amakuchi :
Koikuchi :
Transparente :
Saishikomi :
Tamari :
Conclusion
La sauce soja, avec ses nombreuses variétés, reflète la richesse de la cuisine japonaise et de ses traditions. Chaque type, unique par son goût et son histoire, contribue à l’authenticité des plats, offrant une diversité de saveurs qui enrichit la gastronomie nippone !