Saviez-vous que le 7 juillet au Japon on célèbre les étoiles ? C’est la célébration Tanabata ! Une nouvelle occasion pour nous de vous présenter un petit bout de la culture japonaise et de sa gastronomie !
Qu’est ce que Tanabata ?
Tanabata est la fête des étoiles. Elle est célébrée chaque année au Japon, en l’honneur d’une vieille légende romantique dans laquelle deux amoureux se trouveraient séparés par la voie lactée. Lors de Tanabata on peut apercevoir dans les jardins, les sanctuaires et les écoles de nombreux arbres à voeux fabriqués en bambou sur lesquels flottent des rubans colorés. En effet, chacun construit un petit arbre et écrit un voeu qu’il souhaite voir exaucé sur une feuille de papier coloré appelé tanzaku. Le lendemain, l’arbre et les voeux sont détruits afin qu’ils se réalisent. C’est aussi l’occasion pour les villes de se parer de lanternes colorées accrochées à des bambous, rappelant ainsi les célébrations d’Obon qui arrivent en août.
Mais pourquoi fait-on un voeu et quelle est cette légende dont tout le monde parle ?
Les légendes d’Origine ?
La célébration de Tanabata la plus répandue de nos jours est inspirée d’une fête chinoise, la fête Qixi. On y célèbre une légende qui aurait été transmise au Japon probablement vers le VIIIème siècle.
Dans l’adaptation japonaise de la légende, Orihime était la fille du dieu du ciel. Son nom signifie « la princesse tisserande » car elle passait son temps à tisser. Cette dernière tomba amoureuse d’un bouvier nommé Hikoboshi lors de sa visite sur la terre. Les amoureux se marièrent et eurent 2 enfants. Cependant, éperdus d’amour, chacun des deux négligea son travail, le tissage de magnifiques brocards pour Orihime et l’élevage des troupeaux pour Hikoboshi. Le père d’Orihime furieux (ou la mère selon les versions) les sépara en faisant couler une rivière céleste entre eux, la voie lactée, rendant impossible leur rencontre. Fous de chagrin, les larmes des deux jeunes gens n’eussent de cesse de couler. Attendris, les parents célestes leur accordèrent le droit de se voir une fois par an, s’ils continuaient à être assidus à leurs tâches respectives. Un pont forms par les pies de toute la planète se forme chaque année le septième jour du septième mois afin de permettre aux époux de se retrouver le temps d’une journée.
Orihime et Hikoboshi représentent les étoiles Véga et Altair. Ces dernières sont bien séparées par la voie lactée et sont très belles à regarder à cette période de l’année !
Issue d’un mélange de légendes, la coutume de Tanabata a beaucoup évoluée au fil du temps. Lors de sa transmission au Japon, elle consistait en la contemplation des étoiles accompagnée de poèmes. Elle s’est ensuite répandue à tout le Japon. Les jeunes filles souhaitant devenir tisseuses commencèrent à prier Vega. Les souhaits s’élargirent à la recherche de l’âme soeur et désormais chacun écrit son voeu le plus cher, quel qu’il soit, en espérant que les deux étoiles l’exaucent.
La légende de Tanabata trouve aussi une origine plus insulaire et pourrait venir de la coutume ancestrale qu’avaient les jeunes femmes de tisser près d’une rivière des habits pour les défunts célébrés lors de l’Obon. Les jeunes femmes appelés “Tanabata tsume” guidaient les esprits en accrochant les habits sur des perches en bambou.
Deux dates possibles pour Tanabata
Peut être ne le savez vous pas, mais au Japon aussi on utilise encore l’ancien calendrier lunaire. Si la société actuelle est basée sur le calendrier grégorien comme en Europe depuis 1872, certaines fêtes et coutumes sont toujours célébrées en fonction du calendrier lunaire. Ainsi au Japon, tout comme en Chine, on fête en plus du nouvel an du 1 janvier, le nouvel an chinois. L’astrologie et les signes qui en découlent aussi sont définis par ce calendrier. Enfin, Tanabata est également une fête dont la date diverge selon les calendriers. Elle était à l’origine célébrée le septième jour du septième mois du calendrier lunaire, soit le 7 juillet mais cette période retranscrite sur le calendrier grégorien correspondrait plutôt à début août et Tanabata est ainsi célébré le 7 août dans certaines régions !
Le plat typique de Tanabata, les somen
Pour Tanabata, les rues sont richement décorées et les passants se promènent en yukata (kimono léger d’été). Pendant l’été, les matsuri sont nombreux au Japon et les stands de nourritures qui les entourent aussi. On y retrouve les désormais connues yakisoba et takoyaki par exemple. Mais “LE” plat typique de Tanabata se sont les somen. Ces nouilles de blé extrêmement fines rappellent la voie lactée qui séparent les étoiles mais également les fils du métier à tisser de la légende. La tradition viendrait de la Chine encore une fois où l’on mangeait des gateaux en forme de corde.
Les somen sont des nouilles de blé très fines qui sont très appréciées des japonais l’été car elles sont légères. Elles sont généralement consommées froides avec un tsuyu ou en soupe fraiche également. Les enfants japonais en sont très friands et encore plus lorsqu’il s’agit de nagashi somen ! Les pâtes sont mises dans un cours d’eau artificiel crée avec du bambou et chaque participant doit réussir à les attraper à l’aide de ses baguettes avant de les déguster trempées dans une sauce. Contrairement à des udon plus épais, les somen sont étirées à la fin du processus de fabrication afin de les affiner.
Chez Umami nous vous proposons des somen de la ville de Shimabara (préfecture de Nagasaki) dont la production traditionnelle remonte au début du 17ème siècle. Shimabara Tenobe Sômen est une coopérative de fabricants de pâtes fondée en 1978 qui a pour but de protéger et promouvoir le savoir-faire et la production artisanale.
A la maison, vous les adorerez dans vos salades de pâtes estivales ! Faites les cuire 1 min 30 à 2 minutes dans de l’eau bouillante, puis rincez-les à l’eau froide. Dégustez-les froides avec de la sauce mentsuyu (un tsuyu dilué à l’eau) ou des petits légumes, ou encore chaudes dans une soupe miso.