Notre premier voyage professionnel au Japon a été l’occasion de rencontrer de nombreux artisans et professionnels de la gastronomie. Le quotidien japonais Asahi Shimbun a souhaité nous interviewer alors que nous participions à une dégustation de thé chez un producteur de la région de Shizuoka.
Découvrez ci-dessous l’article original suivi de sa traduction française :
Légende photo : Laure, qui approche son nez à plusieurs reprises, afin de bien sentir le thé (en premier plan) et Jean – Ville de Shimada Sugimoto Seicha
On souhaite envoyer des produits japonais raffinés en France
Le frère et la sœur veulent contribuer au rétablissement du Japon, et sont venus en voyage au Japon à la recherche de produits alimentaires.
Deux Français, un frère et sa sœur visitent le Japon ce mois-ci, dans le but de soutenir le rétablissement du Japon après la catastrophe de mars 2011, et de faire connaître en France la qualité des aliments japonais. Ils projettent d’ouvrir une boutique de produits japonais et un matcha bar en France à la fin de l’année 2014. Afin de chercher des produits, ils visitent des entreprises et des producteurs dans les régions d’Ibaraki, Shizuoka, Tokushima, Kyoto, Osaka, Hiroshima jusqu’au 17 décembre.
Il s’agit de Jean Beguin (30 ans) et de sa sœur cadette Laure (27 ans), qui habitent Paris. Jean a quitté une société de commerce d’épices et a créé la société Umami Paris avec sa sœur.
Au départ, la famille Béguin est une famille japonophile. La grand-mère était professeur d’Ikebana de style Sogetsu, et la mère cuisine japonais. Depuis leur jeune âge, ils allaient souvent dans des restaurants japonais.
Jean, depuis son enfance, montre un fort intérêt pour les produits raffinés. Il s’est mis à exercer ses talents en cuisine japonaise chez lui, et « utilise presque tous les jours de la sauce soja, du konbu, du miso pour faire la cuisine ». Il est même devenu capable de faire le chawan-mushi.
Et puis, la catastrophe de mars 2011 a eu lieu. Il a alors projeté de monter sa société en pensant que, en s’occupant des produits japonais qu’il aime tant, cela permettrait d’aider au rétablissement du Japon.
Lors de ce séjour, ils visitent des entreprises produisant de l’huile de sésame, du miso, du yuzu, du riz, du nori, etc… Le 6 décembre au soir, ils ont visité le producteur de thé Sugimoto (ville de Shimada) qui exporte déjà aux Etats-Unis, en vue de chercher des thés à proposer dans le matcha bar. Ils ont montré de l’intérêt pour le temomicha (littéralement « thé malaxé à la main ») et le gyokuro, thés produits en faible quantité. Ils ont écouté très attentivement les explications tout en faisant des dégustations ou en humant le thé.
Jean a dit que « l’enregistrement de la cuisine japonaise au patrimoine mondial de l’UNESCO est une chance pour le Japon et pour nous ». Il souhaite proposer en France des produits alimentaires japonais de haute qualité.